En l'absence de dépistage universel de la surdité, 40 à 50 % des enfants présentant des troubles auditifs ne sont pas diagnostiqués précocément. L'âge moyen d'une surdité profonde en France est de 16 mois.

Une prise en charge plus précoce de ces enfants permettrait une meilleure évolution, notamment de son intelligibilité et de son expression orale. La rééducation orthophonique est facilitée et l'oralisation de meilleure qualité, cela a pour conséquence une meilleure scolarité et une meilleure intégration sociale.

Le rapport d'évaluation de la Haute Autorité de Santé du diagnostic précoce de la surdité en date du 11 avril 2007 prévoit notamment que :

• Un diagnostic précoce de la surdité permettrait d'améliorer l'acquisition du langage et de développer les capacités de communication.
• Magré l'absence de preuves scientifiques formelles, on peut conclure à l'efficacité d'un programme de dépistage systématique en matière de développement de communication de l'enfant.
• En termes économiques, les études internationales convergent en faveur d'un dépistage systématique de la surdité.

Dans le département du Val d'Oise qui comporte environ 20 000 naissances par an, cela représente 20 à 40 souds profonds par an.

Le Réseau Périnatal du Val d'Oise, en lien avec l'ARS Ile-de-France, a donc décidé de mettre en place un dépistage auditif systématique en maternité et en néonatalogie sur les 10 maternités du Réseau. L'objectif est d'organiser ce dépistage systématique de tous les nouveau-nés avant leur sortie de maternité afin d'aboutir à 0% de surdité permanente néonatale non diagnostiquée à l'âge de 6 mois, et ce en lien avec l'ensemble des professionnels concernés (hospitaliers et libéraux).

Ce travail nécessite aussi d'organiser le suivi des bébés qui n'auraient pas pu bénéficier du dépistage en maternité, ou qui auraient été dépistés positifs aux 2 oreilles.

NOUVEAU : l'arrêté ministériel du 23 avril 2012 relatif à l'organisation du dépistage de la surdité permanente néonatale (publication au Journal Officiel en date du 4 mai 2012), rend obligatoire "un examen de repérage des troubles de l’audition, proposé systématiquement, avant la sortie de l’enfant de l’établissement de santé dans lequel a eu lieu l’accouchement ou dans lequel l’enfant a été transféré".

L'arrêté ne pose pas de délai concernant sa mise en oeuvre réelle, mais cette organisation est déjà mise en place par le RPVO sur une grande partie des maternités du Val d'Oise.